Le blog de l'EIB à distance
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Marion et sa famille ont fait le choix de changer de vie et de partir à l'aventure à bord d'un voilier. Un véritable challenge pour cette famille, en particulier pour les enfants qui ont dû organiser leur scolarité à distance. Marion et sa fille Anne, qui a passé le bac dans ces conditions particulières, nous racontent leur expérience.
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Marion, la maman
Anne a excellé avec un Bac mention Très Bien. Évidemment c'est le résultat de son travail extrêmement sérieux et de son exigence, mais sans le cours EIB à distance, elle n'aurait certainement pas si bien réussi, a fortiori dans ces conditions de préparation.
Nous avons commencé l'école à la maison lorsqu'Anne avait 9 ans. Notre projet de voyage au long cours venait de naître et durant les 6 années de préparation de ce projet, du CM2 au lycée, Anne suivait le Cours Sainte-Anne puis EIB à distance.
Au moment de quitter notre maison et de rejoindre notre voilier pour un an de chantier, Anne venait de rentrer en 1ère. Notre rêve se concrétisait enfin. C'était donc un véritable aboutissement, mais également une période très bousculante puisque nous plaquions la majorité de nos repères et quasiment tout de notre "vie d'avant".
Ayant le Bac français à la fin de l'année, Anne devait faire preuve de rigueur et de discipline : un sacré challenge quand on a 16 ans, qu'on a « tout quitté », que l'on travaille sur un bureau minuscule, dans une toute petite cabine aux cloisons perméables aux bruits et aux cris des perceuses, des ponceuses, des coups de marteau, des parents devenus ouvriers et des frères et sœurs qui jouent avec leurs copains de chantier…
Challenge tout aussi grand pour nous, parents, qui devions maintenir le cadre et assurer la scolarité de nos enfants au milieu de ce « chantier » !
Deux semaines avant les épreuves du bac français, nouvelle étape, nouvelle bousculade : notre voilier était mis à l'eau. Nous larguions les amarres pour quelques jours de mer et mouillions à Hyères le temps qu'Anne termine ses révisions et passe ses épreuves.
L'année suivante, en terminale, nous nous arrêtions 6 mois dans un port aux Canaries afin qu'Anne puisse travailler intensément.
Contrairement aux candidats scolarisés (en établissement ou au CNED réglementé) les notes obtenues au contrôle continu par les candidats libres (grâce aux devoirs du cours EIB à distance) ne sont pas prises en compte par l'Éducation nationale. Les candidats libres doivent donc bachoter le programme des années de 1ère et de Terminale et passer les épreuves sur table. Un bac « à l'ancienne » mais sur DEUX années de programme !
La pilule a été très difficile à avaler et à digérer pour Anne. Elle se mettait pourtant d'elle-même en « condition Bac » en s'enfermant dans sa cabine pour réaliser ses devoirs en toute autonomie. Elle n'arrivait pas à admettre que les élèves du CNED aient un traitement si différent du sien. La blessure d'injustice et la colère ne l'ont pas quittée durant ses deux années de lycée.
Les quelques mois qui ont précédé les épreuves terminales ont été d'une intensité extrême. Tout comme la période d'examen car Anne a dû passer 13 épreuves qui se sont étalées sur tout le mois de juin (elle et moi sommes rentrées en France pour cela).
Dans ce contexte, les cours EIB, leur qualité, leur structure, l'accompagnement formidable de l'équipe pédagogique… ont été un soutien absolument précieux, indispensables même. Ils ont permis à Anne de structurer son travail, d'avoir un réel guide, un moteur, et de travailler en totale autonomie. Et nous, parents, nous avons pu totalement nous « reposer » sur eux : Anne a très rarement eu besoin de nous poser des questions.
Anne a excellé avec un Bac mention Très Bien. Évidemment c'est le résultat de son travail extrêmement sérieux et de son exigence, mais sans le cours EIB à distance, elle n'aurait certainement pas si bien réussi, a fortiori dans ces conditions de préparation.
Si ce « Bac candidats libres » a mis Anne particulièrement à l'épreuve, la satisfaction, la fierté, le mérite n'en sont que plus grands ! Anne a gagné en confiance et en force, nous l'avons constaté au fil des mois. Et ce bachotage intense l'a également admirablement préparée aux études supérieures, bien mieux que si elle avait bénéficié du contrôle continu. Elle a donc largement gagné au change, au final !
Nous sommes donc pleinement satisfaits de cette manière différente et si enrichissante de passer le baccalauréat, fiers même d'avoir choisi ce mode d'instruction pour notre fille et extrêmement reconnaissants de la qualité de l'accompagnement du cours EIB à distance. Tellement que nous « repiquons » pour deux nouvelles années de Bac avec notre cadette, Claire, qui vient de rentrer en 1ère !
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Anne, l'élève
Je remercie toute l’équipe de EIB à distance pour la qualité de leurs cours et leur accompagnement durant mes années de lycée et celle du cours Sainte-Anne qui m’ont permis d’acquérir des bases solides en fin de primaire et au collège.
Mon parcours est unique : en plus de passer mon bac en candidat libre, je l’ai préparé en voyageant, dans la cabine d’un bateau.
Au départ, en m’inscrivant au cours EIB à distance, je ne connaissais pas les modalités du bac en candidat libre, je ne savais pas qu’il serait si particulier et si difficile à concilier avec le mode de vie que ma famille a choisi.
Pour de nombreuses raisons, réussir mon bac a été un vrai challenge. Niveau travail, je ne vais pas cacher que j’ai eu besoin de persévérance : tout n’a pas été facile, loin de là. Les conditions de travail n’étaient pas évidentes : entre le tangage du bateau au mouillage (parfois même au port !), les cris et sauts des enfants du port pendant que j’essayais de m’isoler pour un Bac blanc, les nombreuses navigations pendant les premiers mois de ma Terminale, la difficulté de me fixer des objectifs de travail sur le long terme puisque le voyage en lui-même est incertitude…
Quant aux épreuves du Bac, elles n’ont pas été facilitées : devoir m’y rendre en avion, passer d’un jour à l’autre d’un climat chaud à un climat froid (mois de mars à Paris) tout en devant terminer mes révisions, être propulsée dans un lycée inconnu et différent pour chaque épreuve… Ainsi qu'un tas de petits détails qui peuvent paraître complètement insensés, comme par exemple me sentir étrangère en France, être complètement déroutée par le fait d’entendre parler français dans la rue après des mois passés en Espagne !
Malgré toutes ces difficultés, j’ai adoré cette période de ma vie. Me sentir renforcée après chaque épreuve (dans tous les sens du terme) est juste magique et tellement gratifiant : c’est la plus belle des réussites.
Au départ, accepter l’inégalité de traitement, avoir le sentiment d'être la seule à subir ce Bac injuste, ne cesser de devoir aller de l’avant, c’était épuisant. Combien de fois j’ai pensé tout arrêter, par facilité, pour éviter de me faire souffrir sans raison. Mais, à bien y réfléchir, il y a toujours une raison valable qui nous pousse à continuer, malgré la difficulté. Et c'est pour cela que je n’ai jamais eu le courage de revenir sur mes choix, qui s’accordaient avec ceux de mes parents.
Aujourd’hui, je ne regrette pour rien au monde les épreuves que j’ai dû traverser, au contraire, je suis heureuse qu’elles se soient présentées à moi. Elles m’ont permis de prouver aux autres et surtout à moi-même de quoi je suis capable : rien que pour cela, leur valeur est inestimable.
En plus d’avoir une difficulté imposée, j’avais aussi un projet d’études qui exigeait des bons résultats au Bac. J’étais donc doublement déterminée.
Comment expliquer ma joie en découvrant, le 4 juillet dernier, les mots « Admis mention Très Bien ». C’est indescriptible. Rien n’était plus touchant que de découvrir que j’avais réussi, enfin ! Le plus beau des cadeaux, c’est pour moi celui qui vient de soi, de ses efforts.
Le Bac sera inoubliable : c’était vraiment un voyage à part entière. Mon voyage. Celui qui m’a prouvé que la difficulté forge et que tout est possible. Le bac est peut-être une « formalité », « de l’eau » pour beaucoup (expression que j'ai entendue plusieurs fois), mais en candidat libre ça n’est pas le cas et c’est aussi ça qui fait ma fierté de l'avoir réussi.
Je remercie toute l’équipe de EIB à distance pour la qualité de leurs cours et leur accompagnement durant mes années de lycée et celle du cours Sainte-Anne qui m’ont permis d’acquérir des bases solides en fin de primaire et au collège. Merci également à mes parents et à tous ceux qui ont cru en moi durant ces deux dernières années, se sentir entourée est vraiment important !
Suivez les aventures en mer de Marion et de sa famille
sur son compte Instagram @lancreetlesvoiles et sur son blog !
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