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Le blog de l'EIB à distance

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Depuis l’an dernier, l’épreuve orale anticipée du baccalauréat de Français a changé. Le principe général de l’épreuve laisse une plus large place à l’expression personnelle de l’élève. Principales nouveautés : une question de grammaire, l’analyse linéaire d’un extrait de texte et l’entretien sur une œuvre choisie par le candidat. Voici nos conseils pour une préparation optimale :

S’entraîner à l’oral

On l’oublie parfois, mais une épreuve orale se prépare… à l’oral ! Comme l’explique Sophie Dutheil de la Rochère, professeure de français à l'EIB à Distance : « Ne négligez pas la lecture à haute voix, cela se travaille et cela montre votre compréhension du texte dès les premières minutes de l’épreuve. » Bien poser sa voix, mettre l’accent sur les mots importants et bien entendu respecter la ponctuation : autant de points qui favoriseront une excellente première impression de la part de l’examinateur.

La gestion du temps constitue un autre élément important, d’où la nécessité de s’entraîner : certains élèves s’enregistrent pour pouvoir s’écouter et corriger les petites erreurs d’élocution. D’autres préfèrent pratiquer avec un camarade de classe ou avec un parent. C’est un excellent exercice pour renforcer sa confiance le jour J.

 

Réussir l’analyse linéaire

L’élève dispose de 30 minutes pour préparer un exposé d’une dizaine de minutes. Contrairement au commentaire composé, l’analyse linéaire suit la progression du texte ligne par ligne. Cela ne dispense pas de construire le discours avec une introduction présentant les enjeux et la problématique, un développement, puis une conclusion pouvant ouvrir vers un autre passage ou un autre texte.

« Le secret, c’est de bien s’approprier le texte tout en posant la problématique : en quoi ce texte est-il unique ? » conseille Sophie Dutheil de la Rochère. L’idée n’est pas de restituer un cours « par cœur » mais d’utiliser ses connaissances pour identifier les figures de style pertinentes, les analyser et proposer une interprétation. Gardez bien à l’esprit qu’il s’agit d’une épreuve orale et qu’il faut donc le moins possible donner l’impression que vous lisez les éléments inscrits sur votre brouillon. L’expression doit être claire et fluide !

 

Réviser les principales notions grammaticales

C’est la grande nouveauté de cet oral : une question systématique de grammaire, portant sur le programme de seconde et de première[1]. Il s’agit principalement de révision des notions fondamentales apprises lors des cycles précédents mais celles-ci ont souvent été oubliées. C’est le moment de replonger dans le Bescherelle afin de s’assurer que les bases grammaticales sont bien acquises, ce qui s’avèrera également très utile à l’écrit dans toutes les matières littéraires.

 

Préparer l’entretien sur œuvre choisie

Contrairement à l’épreuve écrite durant laquelle le candidat n’est pas sensé exprimer son propre point de vue, cette partie de l’épreuve orale laisse la place à un choix personnel parmi les œuvres du programme et les œuvres proposées par le professeur. L’examinateur évalue les capacités d’argumentation et de conviction. Il s’appuie plus particulièrement sur les éléments donnés par l’élève pour construire un échange et ne pose aucune question-piège, comme indiqué dans le bulletin officiel : « évitant les questions fermées et trop ponctuelles, il conduit l'entretien de manière ouverte, en dialoguant avec le candidat de manière à lui permettre d'expliquer, de justifier et ainsi de défendre son choix. »

Sophie Dutheil de la Rochère précise : « le candidat doit savoir justifier son choix de manière personnalisée et argumentée. C’est l’occasion de démontrer sa curiosité naturelle ». Au-delà d’une connaissance approfondie de l’œuvre, cet entretien demande donc un travail personnel important en amont sur le mouvement littéraire auquel l’œuvre est rattachée, le contexte historique, la spécificité de l’œuvre au sein de la littérature, l’évolution des personnages, les éventuelles sources de l’œuvre…

 

Faire des ponts avec d’autres disciplines artistiques

Cela fait partie des objectifs de l’épreuve : « mesurer la capacité du candidat à mettre en relation la littérature avec les autres champs du savoir et les autres arts [2]». C’est aussi ce qui fera la différence entre une bonne et une excellente note !

En particulier dans la partie consacrée à l’entretien, le candidat aura la latitude de proposer des comparaisons et des rapprochements avec d’autres œuvres artistiques de la même époque, du même mouvement ou des oppositions avec d’autres. Bien entendu, toute œuvre citée doit être un minimum connue de l’élève car il s’expose à des questions lors de la discussion.

 

Partir confiant et positif

Comme pour tout examen, la dimension psychologique est à prendre en compte. Pour les élèves timides ou angoissés, le risque de perdre ses moyens est encore plus redouté. Là aussi, la préparation joue un rôle essentiel. Qualité du sommeil et de l’alimentation, travail de relaxation ou de visualisation positive : à chacun de déterminer ce qui peut l’aider. En tout cas, le dernier conseil de Sophie Dutheil de la Rochère est le suivant : « lorsqu’on a travaillé régulièrement et sérieusement tout au long de l’année, la réussite est à portée de main. On peut arriver fier de son travail, dans un esprit combatif. Même si on tremble un peu, ça n’a aucune importance, l’examinateur ressentira la motivation de l’élève à donner le meilleur de lui-même ».

 

[1] https://www.education.gouv.fr/bo/19/Special1/MENE1901575A.htm

[2] https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special7/MENE2019312N.htm